Arrêtons de parler de procrastination (et faisons autre chose à la place)
Publié par :
-
Sébastien
le Jan. 28, 2025
Procrastination par-ci, procrastination par là
Sérieusement, combien d’articles, de podcasts ou de vidéos ont déjà essayé de nous expliquer comment arrêter de procrastiner ? Si je gagnais un euro dès que je lis un contenu sur ce sujet, je pourrais… eh bien, procrastiner en toute sérénité jusqu’à la fin de mes jours. Mais voilà, entre les “10 astuces pour ne plus procrastiner” et les “Comment devenir une machine productive en 3 jours”, on en arrive à une overdose.
Le vrai problème ? Ce n’est pas juste qu’on parle trop de procrastination, c’est qu’on la « démonise » comme si elle était le mal absolu. Et, si au lieu de la fuir comme la peste, on essayait d’avoir une vision un peu plus nuancée ? Allez, on en parle.
Procrastination : Et si on changeait de perspective ?
La procrastination n’est pas toujours une ennemie
On a tendance à voir la procrastination comme une vilaine habitude à bannir de nos vies. Pourtant, remettre une tâche à plus tard n’est pas forcément négatif. Parfois, cela permet de prendre du recul, de mieux réfléchir et même de laisser une idée évoluer naturellement. C’est un peu comme laisser un bon vin vieillir : le résultat n’en est que meilleur. Pourquoi ne pas envisager que votre cerveau a juste besoin de temps pour digérer avant de passer à l’action ?
Procrastiner pour mieux se respecter
Et si on voyait la procrastination comme un signal ? Elle peut être le signe que vous êtes fatigué, que la tâche vous semble inutile, ou simplement que vous avez besoin d’une pause. Se forcer à avancer coûte que coûte, sans écouter ses besoins, peut faire plus de mal que de bien. Alors, au lieu de culpabiliser, pourquoi ne pas accepter que parfois, le repos ou une activité différente sont nécessaires pour retrouver de l’énergie et de la motivation ?
Une nouvelle approche : intégrer la procrastination
Plutôt que de la combattre, et si on acceptait que la procrastination fait partie du processus humain ? Au lieu de se concentrer sur le temps “perdu”, voyons la procrastination comme un espace pour respirer et mieux rebondir. Après tout, même les plus grands créatifs procrastinent : ce n’est pas une faiblesse, c’est une manière de laisser la vie et les idées suivre leur cours naturel.
Le piège du contenu sur la procrastination
Un mot-clé omniprésent qui attire les clics
Il faut se rendre à l’évidence : le mot “procrastination” est devenu une vraie mine d’or pour les créateurs de contenu. Articles de blog, vidéos YouTube, podcasts… partout, on vous promet de résoudre ce “problème” avec des astuces miracles. Pourquoi cet engouement ? Parce que le terme touche tout le monde. Qui n’a jamais repoussé une tâche en regardant une série ou en scrollant sur son téléphone ? Ce sentiment universel est une porte d’entrée idéale pour captiver l’attention… et parfois vendre des solutions.
Culpabilisation et faux remèdes
Le vrai problème avec ce contenu omniprésent, c’est qu’il repose souvent sur une culpabilisation intense. “Si vous procrastinez, c’est que vous êtes désorganisé, pas motivé, ou pire, paresseux.” Et bien sûr, on vous propose des outils et des méthodes soi-disant révolutionnaires pour “éradiquer” cette mauvaise habitude. Mais soyons honnêtes : ces solutions ne fonctionnent pas toujours, car elles ignorent souvent les causes profondes de la procrastination, comme le stress, la fatigue ou le besoin de clarté.
Trop se concentrer sur la procrastination, c’est perdre de vue l’essentiel
Ironiquement, passer trop de temps à consommer des contenus sur la procrastination, c’est… procrastiner ! On lit, on regarde, on se promet de s’améliorer, mais finalement, on agit peu. Ces contenus finissent par nourrir un cercle vicieux : plus on cherche à “se corriger”, plus on culpabilise, et moins on avance réellement. Et si, au lieu de chercher à vaincre la procrastination, on se concentrait simplement sur l’action, même petite ?
En fin de compte, la prolifération de contenus sur la procrastination peut faire plus de mal que de bien. Elle entretient une pression inutile et nous pousse à croire qu’agir parfaitement est la seule solution, au lieu d’accepter que l’imperfection et les pauses font partie du chemin.
Une alternative : Faire à son rythme
Découpez pour avancer (même à petits pas)
On a souvent l’impression qu’il faut accomplir une tâche entière d’un seul coup pour être efficace. Mais en réalité, diviser une tâche en étapes plus petites est bien plus productif (et moins intimidant). Par exemple, au lieu d’écrire un rapport complet, commencez par noter les grandes idées ou rédiger une introduction. Chaque petite victoire compte et vous rapproche de l’objectif final, sans pression inutile.
Célébrez vos progrès, même les plus modestes
On a tendance à minimiser nos efforts parce qu’ils ne sont pas “parfaits” ou “grands” à nos yeux. Pourtant, chaque petit pas mérite d’être célébré. Terminer un paragraphe, répondre à un email, ou ranger une partie de son bureau sont des progrès réels. Alors, autorisez-vous une petite récompense : une pause café, un épisode de votre série préférée… ou simplement un “bien joué” à vous-même. Ces petites célébrations boostent votre motivation à continuer.
Concentrez-vous sur ce qui compte vraiment
Parfois, on procrastine parce qu’on s’éparpille. Vouloir tout faire à la perfection peut vite devenir paralysant. Posez-vous la question : qu’est-ce qui est vraiment important aujourd’hui ? En vous concentrant sur l’essentiel, vous simplifiez votre to-do list et vous vous libérez d’une pression inutile.
Soyez bienveillant avec vous-même
Au lieu de vous juger durement, adoptez une approche plus douce. Si la tâche semble insurmontable, dites-vous simplement : “Et si je faisais juste un petit pas aujourd’hui ?” Ce petit pas peut être aussi simple que d’ouvrir un document ou d’écrire quelques mots. En avançant doucement mais sûrement, vous accumulez des petites réussites qui vous donnent envie de continuer.
En résumé, avancer à son rythme, sans pression excessive, est souvent bien plus efficace que de viser la perfection ou de se comparer aux autres. Faire un petit pas chaque jour, c’est déjà avancer vers ses objectifs.
Conclusion : Et si on arrêtait d’en parler ?
En finir avec la procrastination… ou plutôt avec l’obsession de la procrastination, voilà le vrai défi. Il est temps de dédramatiser, d’arrêter d’en faire un sujet omniprésent, et surtout, de se déculpabiliser. Procrastiner, c’est humain. Ce n’est ni une catastrophe, ni une excuse pour ne rien faire.
L’essentiel, ce n’est pas de ne jamais procrastiner, mais de prendre des actions, petites ou grandes, à votre rythme. Posez une pierre aujourd’hui, une autre demain. La culpabilité ne construit rien, alors qu’un petit pas peut tout changer.
Alors, arrêtons de lire des articles sur la procrastination (oui, même celui-ci) et faisons un truc, n’importe lequel. Allez, j’y vais, et vous ? 😊
